1937 …De la gymnastique populaire à la gymnastique élitique… 2017
En 1937, juste avant la guerre, c’est le Front Populaire, la France est en pleine mutation sociale mais la gymnastique reste sur sa lancée. Elle se pratique principalement en plein air sur les stades. Les gymnastes évoluent en groupes et proposent des chorégraphies sous forme de préliminaires et mouvements d’ensembles. Les épreuves individuelles existent et elles sont souvent associées à des épreuves d’athlétisme : saut en hauteur, lancer de poids, sprint et montées de cordes lisses ou à nœuds. Les salles de gymnastique sont souvent inadaptées, poussiéreuses et désuètes, le matériel rudimentaire et inconfortable. Les agrès sont quelquefois de fabrication artisanale et ne répondent pas aux normes exigeantes d’aujourd’hui. Néanmoins, le gymnaste de l’époque est solide, motivé et ne mesure pas toujours les risques encourus sur ces agrès parfois dangereux. Pour preuve à cette époque de très graves lésions ou handicaps après des chutes sur ou en dehors des agrès sont signalés, on dénombre notamment des luxations, fractures et chutes sur la gorge aux barres parallèles et à la barre fixe ayant pour cause principale des cordes vocales endommagées et difficilement réparables quelquefois. Le cliché et les constats d’accidents sont rudes, mais ils n’empêchent pas pour autant l’ambiance et la bonne humeur de régner chez les pratiquants et les amoureux de ce sport. L’année 1937, c’est juste avant le terrible conflit qui va plonger la France dans la guerre. La gymnastique rayonne par sa popularité. Elle est le sport de base par excellence, celui qu’il faut pratiquer en premier pour avoir une bonne santé. L’image de cette époque reste aussi marquée par les défilés quasis militaires des clubs de gymnastique en compétition et se dirigeant au pas vers les stades sous la conduite des fanfares locales. Nous sommes alors entre deux guerres et c’est le style militaire qui prévaut. Le premier changement s’opère après 1945 où la reconstruction permettra de créer des salles un peu mieux équipées accueillant en plus des sportifs-gymnastes, des élèves du secteur primaire encadrés pour
la plupart par leurs enseignants.
Union Gymnique Chalonnaise : Quatre-vingt années d’existence
Née en 1937 de la fusion de deux sociétés de gymnastique chalonnaises : l’Indépendante et l’Union et Patrie, l’Union Gymnique Chalonnaise a fêté en 2017 son quatre-vingtième anniversaire. Le premier président en charge de cette nouvelle entité fut Paul Champion. Il présida le club de 1937 à 1952. A cette époque, juste avant la guerre, Chalon comptait quatorze associations sportives et seules quelques-unes, dont l’UGC, existent encore aujourd’hui. Après 1944, à Chalon, la gymnastique fut fortement représentée avec déjà quatre clubs en action, l’UGC, Chalon Fémina, l’Eveil, créé par l’Abbé Duverne et l’Elan de Saint-Jean- des-Vignes. L’Union Gymnique évoluait alors dans deux salles : au Rempart Saint-Vincent où elle avait son siège et Salle Gambey (impasse du Skating), tandis que Chalon Fémina logeait rue Edgar-Quinet et l’Eveil disposait de la Salle Saint-Pierre sur le Quai Michelet. L’Elan de Saint-Jean- des-Vignes, petite structure rassemblait ses gymnastes sur le même quartier dans un petit hangar. A la disparition du club de St-Jean- des-Vignes vers 1941 quelques-uns de ses membres rejoindront l’UGC. Pour l’UGC, c’est alors une autre page qui s’ouvre avec l’arrivée à la présidence de André Rey en 1952. André Rey dont le gymnase actuel porte le nom fut un président actif et dévoué jusqu’en 1968. Il apporta à l’UGC son sens de l’organisation. Il eut un grand rayonnement sur le sport chalonnais. En 1968, c’est Armand Peyre qui prit les rênes du club. Il venait d’Algérie et s’installa à Chalon. Conseiller municipal, homme engagé et de conviction, il présidera aux destinées du club jusqu’en 1982. Ce sera ensuite Georges Sourbé qui prendra la relève. Georges, professeur d’EPS, excellent gymnaste venant du sud-Ouest, mais aussi très bon rugbymen mettra beaucoup de cœur et passera beaucoup de temps au service de la gymnastique. Il fut le créateur de la baby-gym à Chalon. Il restera en place jusqu’en 1995. Le relais sera pris par un autre prof d’EPS, excellent gymnaste lui aussi, Pablo Apaolaza. Pablo, gymnaste talentueux assura en préambule le rôle d’entraîneur principal du club avant de prendre la présidence jusqu’en 1999, année où il céda son poste à Gérard Dufour. Pas du tout connaisseur de la gymnastique Gérard Dufour assura un mandat jusqu’en 2003. Il mit beaucoup de conviction et de vigilance à maintenir les finances du club. Il fut remplacé par Yvonne Dorey. Déjà investie dans la gymnastique depuis de nombreuses années, Yvonne a apporté son dévouement et son expérience à la gymnastique. Elle a pour sa part investie beaucoup de son temps et de son énergie jusqu’en 2013. Elle fut remplacée dans sa fonction par l’actuel président du club François Lacour. Gymnaste, juge et désormais président, auquel nous souhaitons bon vent…
Aujourd’hui, l’Union Gymnique Chalonnaise, dans le respect de son passé, mais tournée vers l’avenir maintien son dynamisme et ses ambitions de bien figurer dans le monde de la gymnastique. La société bénéficie d’une aura importante et de résultats sportifs de haut niveau sur le plan national. Ses 150 baby-gym sont le gage d’une nouvelle saison tournée résolument vers l’avenir.